Les Récits Migratoires Sont-Ils Encore Possibles Dans le Domaine Des Refugee Studies? Analyse Critique et Expérimentation de Cartographies Créatives
DOI:
https://doi.org/10.14288/acme.v15i1.1211Keywords:
Migration, asylum seekers, refugees, cartography, counter-cartography, visual methodologies, art-scienceAbstract
Dans un contexte politique de suspicion de « faux réfugiés » et de limitation de l’accès au droit d’asile, les réfugiés sont soumis à une épreuve de crédibilité narrative par les administrations des pays signataires de la Convention de Genève. Alors que l’obtention du droit d’asile dépend de l’appréciation des récits des requérants par les administrations, cet article pose la question de la pertinence des méthodologies narratives dans le domaine des refugee studies. Quels récits migratoires élaborer dans le cadre d’un protocole de recherche, sans reconduire la violence symbolique induite par les procédures administratives ? Nous présentons les apports et les limites d’un terrain d’expérimentation méthodologique de recherche-création, intitulé Crossing Maps/Cartographies Traverses, organisé en France avec des artistes, des chercheuses en géographie et douze personnes en situation de demandeurs d’asile ou de réfugiés. Ce travail, fondé sur le geste cartographique, explore le potentiel de méthodes relationnelles, participatives et d’élicitation visuelle dans le domaine des refugee studies. Exposé à plusieurs reprises face au public, ce dispositif participe-t-il d’une « politique de la pitié » (Boltanski, 2007) ou peut-il être considéré comme une performance, où se jouent, en actes, des formes d’hospitalité ?
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